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Rencontre sous l’égide de la Caricom : vers la relance du processus de transition ?

Une réunion s’est tenue lundi 16 décembre entre les principales parties prenantes de l’Accord du 3 avril, sous la médiation de la Communauté des Caraïbes (Caricom). Cette rencontre fait suite à l’envoi, vendredi dernier, d’un document à la Caricom demandant la constatation de la caducité de la transition, marquant ainsi un nouveau tournant dans le processus en cours.

Malgré la mise en place du Conseil présidentiel de transition (CPT) il y a plusieurs mois, la crise politique en Haïti demeure. Les tensions entre les signataires de l’Accord du 3 avril et leurs représentants au sein du CPT restent vives. C’est dans ce contexte difficile que s’est tenue cette réunion cruciale sous l’égide de la Caricom.

À l’issue de cette rencontre, il a été convenu que chaque groupe impliqué dans la transition soumette des propositions à la Caricom, par l’intermédiaire de Colin Granderson, afin de surmonter les points de blocage. Les représentants de la Caricom ont souligné que leur rôle n’était pas de prendre des décisions à la place des acteurs haïtiens, mais de faciliter la mise en œuvre des accords trouvés entre les différents interlocuteurs.

La réunion a réuni des personnalités de divers secteurs engagés dans l’Accord du 3 avril, à l’exception notable du parti Pitit Dessalines. Parmi les figures présentes, on comptait Jacques Ted St Dic du Bureau de suivi de l’accord de Montana (BSA), André Michel de l’accord du 21 décembre, Liné Balthazar du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), Joël Vorbe de Fanmi Lavalas, Claude Joseph du parti Les Engagés pour le Développement (EDE), ainsi que d’autres leaders politiques.

Selon les informations disponibles, si aucun consensus n’est atteint et si les parties prenantes ne parviennent pas à soumettre leurs propositions à la Caricom, une nouvelle rencontre pourrait être programmée pour la semaine suivante.

Malgré les efforts déployés, la transition peine toujours à remplir la mission qui lui a été assignée. La situation sécuritaire, notamment, s’est considérablement détériorée avec l’expansion du contrôle des groupes criminels armés sur de nouveaux territoires. Tandis que l’Accord du 3 avril stipule que le mandat du Conseil présidentiel de transition prendra fin le 7 février 2026, la lenteur du processus soulève des interrogations quant à sa capacité à faire face aux défis actuels du pays, en particulier le rétablissement de la sécurité nécessaire à la tenue des élections.

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