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Bolivie : l’ancien président Evo Morales sous le coup d’un mandat d’arrêt pour traite d’êtres humains

Un mandat d’arrêt a été émis contre Evo Morales, ex-président de la Bolivie, pour «traite d’êtres humains» après avoir eu une relation avec une mineure. La justice a également demandé sa détention provisoire pendant six mois.

Le procureur général Róger Mariaca a confirmé la demande lundi 16 décembre, après que la procureure en charge de l’affaire, Sandra Gutiérrez, a annoncé que le mandat avait été délivré le 16 octobre. Morales, qui veut revenir en politique, est empêché de se présenter aux élections de 2025 en raison de la décision de la Cour constitutionnelle, qui interdit à un président de faire plus de deux mandats.

Avant l’émission du mandat, des partisans de l’ex-président ont organisé des barrages routiers pendant 24 jours, protestant contre ce qu’ils appellent une «persécution judiciaire». La police a tenté plusieurs fois d’arrêter Morales dans son bastion du Chapare, mais n’a pas pu agir en raison de violences à l’encontre des forces de l’ordre.

Le procureur a aussi demandé que Morales soit interdit de quitter le pays. S’il est reconnu coupable, il risque entre 10 et 15 ans de prison.

L’affaire remonte à 2015, lorsqu’Evo Morales était encore président. Il est accusé d’avoir entretenu une relation avec une jeune fille de 15 ans, avec qui, il a eu un enfant en 2016.

Selon l’enquête, les parents de la mineure l’auraient envoyée auprès de Morales pour obtenir des avantages politiques.

Bien que Morales ait rejeté ces accusations, affirmant que l’affaire avait déjà été enquêtée en 2020 pour «détournement de mineur», le parquet l’a désormais inculpé de traite d’êtres humains. Ce mandat d’arrêt est le deuxième émis contre lui dans cette affaire.

Morales, qui prépare sa candidature pour 2025, dénonce une «persécution judiciaire» menée par son ancien allié, le président Luis Arce.

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